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Que fait-on au niveau de l’Europe pour protéger notre patrimoine européen ?

Intervention ce 20 avril 2022 en commission des pétitions lors du débat sur la diversité culturelle et linguistique au sein de l’Union européenne

Monsieur le président merci.

Je pense que le débat qui est là est un débat qui doit prendre 2 considérations :
– la première c’est que quand il existe une langue et une culture sur le territoire de l’Europe c’est un patrimoine européen. L’histoire des états membres a été diverse, je suis Corse la langue corse existait bien avant que la corse ne soit française et c’est un patrimoine européen.
Ce patrimoine Européen appartient à l’Europe de le protéger, car c’est sa diversité c’est sa mission de protéger sa diversité et la diversité des langues aujourd’hui en difficulté, en péril. Elle est en péril pour des raisons sociologiques : le recul du milieu rural le développement des médias monopolisés par les langues dominantes sont des éléments objectifs.
– Mais il y a aussi des éléments politiques, c’est à dire que les langues n’ont pas sur le territoire même où elles sont ancrées la considération et le soutien qu’elles méritent. Cette considération elle ne s’apprécie pas par un pourcentage ou par je ne sais quel critère comme il vient d’être soulevé, elle s’apprécie par l’effectivité de la pratique de cette langue sur le territoire où elle a son domicile.
Il faut que cette langue soit effectivement pratiquée sur le territoire où elle a domicile pour espérer qu’elle soit transmise aux générations futures. C’est bien ça l’indicateur sur lequel on doit se pencher, et si pour arriver à des résultats probants en terme de préservation de la pratique linguistique des communautés a des méthodes pédagogiques, il faut aller aux méthodes pédagogiques et c’est à ceux qui sont en responsabilité de cette langue : le catalan, le peuple corse, le peuple basque, sont en responsabilité de la langue corse, la langue catalane ou la langue basque
C’est à eux d’apprécier les moyens pédagogiques qui sont nécessaires au maintien de la pratique de la langue sur un territoire. Je pense que là-dessus il y a un consensus, les gens qui sont sur un territoire doivent contribuer qu’ils soient originaires de ce territoire, qu’ils soient immigrés à l’épanouissement linguistique du territoire sur lequel il vivent à l’épanouissement culturel du territoire ou ils vivent et donc c’est bien celle-là la question essentielle.

Vis-à-vis de la Commission, vis-à-vis de l’Europe c’est « que fait-on au niveau de l’Europe pour protéger ce qui est notre patrimoine européen ? » Chaque fois qu’une langue est en péril sur un morceau de territoire de l’Europe c’est l’Europe qui s’appauvrit et c’est la Commission, ce sont les instances européennes qui sont responsables de cet appauvrissement.

Elles n’accomplissent pas la mission que les traités leurs donnent qui est de préserver la diversité, et pour cela il faut des moyens qui sont effectivement des moyens financiers : il faut ouvrir les politiques comme Erasmus, tout ça c’est positif, mais  il faut aller plus loin il faut considérer qu’ il faut aussi des moyens politiques et ces moyens politiques aujourd’hui la Commission ne se les donne ne pas.

Je demanderai à ce que nous soyons aujourd’hui conscients que nous sommes à un tournant pour la diversité de l’Europe car il y a des signaux d’alarme sur le maintien et la vitalité des langues auxquelles nous sommes attachés et donc il y a besoin de réagir !

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