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Régions frontalières de l’UE laboratoires vivants de l’intégration européenne

Intervention en plénière de la session du Parlement européen ce 14 septembre 2022 sur le rapport relatif aux régions frontalières

 

Madame la Présidente, Madame la Commissaire,

Ce rapport sur les régions frontalières, laboratoire vivant de l’intégration européenne montre tout l’intérêt qu’il y a pour l’Union européenne à définir des politiques ciblées pour ses territoires spécifiques comme le sont les îles, et comme le sont les régions frontalières.

Ces régions sont bel et bien des laboratoires vivants de l’intégration européenne.

Si l’on devait faire un bilan « situation avant d’être en Europe/situation nouvelle après avoir intégré l’Union européenne », c’est sans nul doute ces régions frontalières qui montreraient les changements les plus grands dans la vie de leurs citoyens.

Cela tient à un double effet : elles étaient reléguées aux marges de leur État-membre, ces régions étaient le plus souvent marginalisées et à l’écart du développement et l’avènement du marché unique, l’ouverture d’espaces nouveaux grâce à l’ouverture des frontières, ont été pour elles des facteurs incontestables de développement.

Pour autant, beaucoup reste à faire pour valoriser toutes les potentialités de ces régions pour l’Europe. C’est dans les régions frontalières que la politique de cohésion et de développement régional pourra disposer de la plus grande marge de progression pour les années à venir.

Pour cela il faut lever les obstacles qui restent encore nombreux et vivaces :

– Des obstacles physiques par des connexions qui sont encore insuffisantes

– Des obstacles administratifs et juridiques et juridiques, car il faut harmoniser les politiques publiques entre des régions proches géographiquement, mais séparées par les législations étatiques.

– Des obstacles linguistiques qui pourraient souvent être facilement levés en mettant en avant les cultures et langues transfrontalières souvent différentes de celles des capitales étatiques. Je pense à l’Alsace où nous sommes aujourd’hui, à la Corse où j’habite qui bénéficie d’un même bain linguistique et culturel que la Sardaigne et le reste de l’Italie, au Pays basque et à la Catalogne dont la langue commune est un trait d’union par dessus les Pyrénées.  Tous ces atouts doivent revivre et être mis à profit avec l’aide de l’Union européenne.

Aux frontières des États membres, il existe donc de multiples territoires dans lesquels la construction européenne peut connaître des développements considérables.

Encore faut-il leur en donner les moyens. C’est ce que propose ce rapport que mon groupe soutient sans réserve.

 

 

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