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Bilan de la conférence sur l’avenir de l’Europe

Intervention ce 1er septembre 2022, en commission des affaires constitutionnelles, sur le bilan de la conférence de l’avenir de l’Europe

 

Merci Président.

Si j’ai bien compris le propos de mon prédécesseur (membre du Rassemblement National), s’il avait été en responsabilité cette conférence sur l’avenir de l’Europe n’aurait jamais eu lieu. Heureusement, elle a eu lieu. Heureusement, il y a pu avoir une initiative au niveau des autorités européennes pour mettre en œuvre ce processus qui conditionne par la réflexion dans un premier temps la construction de la suite de cette aventure humaine qui a commencé il y a un demi-siècle et qu’il nous faut prolonger. C’est quelque chose qui est vital pour tous les peuples d’Europe. Donc nous, nous sommes pour continuer ! Nous sommes pour que cette conférence ait eu lieu ! Nous sommes pour les formes qu’elle a revêtues et notamment l’association des citoyens à son déroulement et nous sommes pour sa continuation !

Le problème qui se pose, est qu’une conférence de cet ordre doit avoir un débouché. Si elle n’a pas de débouché c’est un échec politique. Ou c’était une opération de communication politique à un moment donné dans un contexte politicien ou c’est une opération politique lourde et la responsabilité de donner à cette opération politique, pensée et réfléchie pour construire l’avenir, un débouché est quelque chose de fondamental. La façon dont nous continuons, ici au Parlement ou à la Commission et par tous les moyens qui ont été mis en œuvre est quelque chose d’important. Il faut que l’on voit à peu près clair sur la façon dont les choses vont continuer. C’est là que la Commission fait un travail fondamental car des trois piliers de l’Union européenne que sont le Parlement, le Conseil et la Commission, le pilier du Conseil est plutôt le pied sur le frein.

Nous sommes, nous Parlement, je crois qu’on peut le dire, davantage pour aller de l’avant. Et dans ces jeux démocratiques à trois composantes, la façon dont la Commission s’engagera pourra être décisive sur l’avenir de cette conférence.

L’autre point important est que la Conférence n’est qu’un début. Il y a eu des thèmes qui ont été retenus, d’autres qui ne l’ont pas été, je peux le regretter. Il y en a un que je veux citer : celui de remettre la question du droit des minorités sur la table, parce que non seulement c‘est une constante et cela a été fondamental pour assurer l’inclusion de tous les citoyens, que l’Europe s’occupe de toutes ces questions-là dans sa première partie d’existence mais aussi parce que nous avons un agenda politique. Agenda politique qui s’accélère d’ailleurs, c’est l’intégration des Balkans. Et il n’y aura pas d’intégration des Balkans, s’il n’y a pas une réflexion sur le droit des minorités et sur les droits des langues.

Ce sont des choses qui ont été écartées dans les conclusions, alors qu’elles avaient été retenues par les citoyens. Je pense qu’il s’agit aussi de voir comment dans la continuité de ce travail, on peut remettre un certain nombre de thèmes sur la table des discussions. En tous les cas nous y sommes attachés.

 

 

 

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