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Langues régionales : La Commission ne peut pas jouer les Ponce Pilate !

Intervention en commission des pétitions ce mardi 23 janvier lors du débat suite à la présentation de l’étude sur « La diversité linguistique et culturelle – Les langues minoritaires et les minorités dans le cadre de la diversité linguistique et culturelle européenne »

Cette question du recul de la diversité linguistique en Europe est une question qui dure. J’étais moi-même député européen il y a deux mandats ; j’ai présenté un rapport du les langues régionales qui a été voté par notre parlement très, très, largement et je dois constater, et nous l’avons fait constater par une étude précise que ni la Commission n’a changé de politique ni la situation de ces langues ne s’est trouvée améliorée là où elles étaient en difficulté.

Le rapport qui nous est présenté aujourd’hui nous montre que les situations des langues régionales peuvent très bien empirer, c’est le plus souvent le cas malheureusement, ou même s’améliorer. L’exemple du sud-Tyrol et des ladins au sud-Tyrol est un exemple intéressant : quand les politiques adéquates sont mises en places, les langues se maintiennent et se développent. Par contre pour ce qui est de la situation que je connais bien en Corse, dans l’ensemble français, le déclin est là et le déclin s’accélère. Et cela laisse la Commission indifférente.

Là-dessus, je veux dire un mot. Que l’on dise c’est la compétence des États dans des domaines où la Commission ne veut pas intervenir je veux bien. Mais en l’affaire, la Commission a une position de Ponce Pilate : c’est à dire que si la langue corse est en difficulté en Corse, c’est à cause de l’État français et de la politique de l’État français. Si la Commission me répond « mais c’est l’État français qui va régler le problème » : elle se rit de moi en réalité, elle se moque.

Elle considère que la question de l’avenir de la langue corse n’est pas un problème et que la langue corse peut disparaître ans que cela ne pose aucun problème à la Commission, Alors que la Commission est la gardienne des Traités, que ces Traités sont chapeautés par une devise qui est la diversité. On doit garder la diversité européenne de par les Traités et on fait exactement le contraire comme politique.

Ces comportements à la Ponce Pilate sont des comportements inacceptables et je voudrais qu’enfin la Commission change son point de vue et considère que quand on pose des problèmes d’état de droit, on doit aussi poser les problèmes du devenir des langues et des cultures des minorités au sein des différents États de l’Union européenne.

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