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Relations UE Irak: Ne pas oublier la question kurde

Intervention en plénière ce 18 avril lors du débat sur les relations entre l’union européenne et l’Irak suite à la déclaration de Josep Borrell  Haut Représentant pour les affaires étrangères

 

La tenue de récentes réunions du conseil de coopération UE-Irak, après un arrêt de sept années, est une bonne nouvelle. Elle marque le retour progressif à la normale de la situation en Irak après la période terrible de la lutte contre Daech.

Votre compte rendu de la dernière réunion montre que les relations avec les nouveaux dirigeants irakiens sont désormais constructives.

Dans votre communiqué, vous avez déclaré : « Nous condamnons les attaques contre l’intégrité de l’Irak ». Mais vous n’avez pas nommé l’agresseur. Je vais le faire à votre place : il s’agit de l’armée turque qui mène ces attaques et occupe une partie du territoire irakien. Il faut même ajouter que ces agresseurs, selon des enquêtes indépendantes, ont usé d’armes chimiques sur le territoire irakien.

Condamner les attaques ne suffit pas : il faut aussi condamner les agresseurs !

Derrière vos précautions, il y a une question fondamentale : celle de la question kurde. De tous les états de la région, l’Irak est le seul qui accorde au peuple kurde le bénéfice d’une autonomie de plein droit et de plein exercice.

Je demande à l’union européenne de soutenir nos partenaires irakiens à cet égard et de les encourager à continuer leur politique envers la minorité kurde du pays.

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