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Catastrophes naturelles, vagues de chaleurs et incendies survenus au cours de l’été

Intervention en commission du Développement régional ce 01/09/2022 lors d’un échange de vue sur les catastrophes naturelles, vagues de chaleurs et incendies survenus au cours de l’été

 

Merci d’avoir inscrit cette question à l’ordre du jour

Elle est importante et l’été qui vient de s’écouler a montré non seulement que le risque de catastrophe était de plus en plus étendu, et aujourd’hui aucun pays d’Europe ne peut penser qu’il échappera à une catastrophe naturelle d’ampleur : que ce soit les inondations en Allemagne, en Belgique l’an dernier, que ce soit les incendies bien sûr, mais aussi je parle pour la Corse dont je suis les phénomènes de cyclone que l’on ne connaissait pas.

Cela appelle plusieurs observations. Je crois que le rescEU (réserve européenne de ressources (la « réserve rescEU »), qui comprend une flotte d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau, des avions d’évacuation médicale, une réserve de fournitures médicales et des hôpitaux de campagne permettant de faire face aux urgences sanitaires) a été mis en place il y a une dizaine d’année. Il a fait preuve aujourd’hui de la pertinence du choix qui avait été fait à l’époque et je crois que notre commission doit animer un travail pour élargir cette initiative parce qu’il n’y a pas que les moyens aériens par rapport aux incendies qui posent problème et déjà leur organisation mériterait d’être examinée : il y a une base Canadair en Corse qui a beaucoup de mal à aller intervenir dans les Landes compte tenu de la distance mais qui est naturellement prête à agir en Sardaigne mais avec des chaînes  de commandement et de déclenchement qui sont particulièrement longues et qui donc font courir le risque de l’incendie majeur car dans la lutte contre les incendies c’est le temps d’intervention qui est l’élément primordial si on veut éviter que les catastrophes se développent.

Ensuite, la catastrophe qui m’a touchée cette année, qui a provoqué des victimes qui auraient pu être évitées : nous avons un déficit considérable de prévision météorologique sur le site. Des pêcheurs, dont un de ma commune, qui ont quitté le port pour aller sur leur lieu de travail sur la foi et en faisant confiance au bulletin météo, qu’ils avaient consulté le matin, sont morts d’avoir été pris par la tempête une demi-heure plus tard. C’est quand même quelque chose d’inimaginable et je crois qu’en coordonnant au niveau européen les moyens météo, on arrivera, je pense de façon beaucoup plus certaine, à être efficace et pertinent dans ce volet essentiel de la préparation contre les phénomènes cycloniques qu’est la prévision météo.

Il y a aussi en terme d’inondation, bien sûr, beaucoup de choses qui sont à mettre en commun, beaucoup de choses sont à inventer pour prévenir ces désastres, pour faire en sorte qu’il y ait moins de vies humaines qui soient entraînées dans la mort. Il y a beaucoup à faire.

Je crois ce que notre commission pourrait faire c’est de proposer, à partir de ce qui a été fait avec pertinence il y a dix ans, mais en analysant les gains d’amplitude et la diversification des risques par rapport au changement climatique, à mettre en place une politique de coordination européenne encore plus forte et encore plus volontariste.

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