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La fête nationale de la langue bretonne : faire vivre nos langues pour obtenir un statut légal

L’éco-système de la langue bretonne était rassemblé pendant 2 jours les 2 et 3 juillet à Langonnet, dans le Morbihan, pour le la Fête nationale de la langue bretonne, la Gouel Broadel ar Brezhoneg.  

François Alfonsi, engagé dans la défense des langues régionales, y apportait un soutien financier et organisait de par le Collectif Pour Que Vivent nos Langues dont il fait partie intégrante, un débat autour de la loi Molac, dédiée protection et la promotion des langues régionales, et en partie déboutée par le Conseil Constitutionnel.

La table ronde « Loi Molac : Et maintenant, on fait quoi ? », réunissait François Alfonsi, député européen, Paul Molac, le porteur de la loi et député du Morbihan, Erwan Balanant du modem, Christian Troadec, président de Diwan, ainsi que les organisateurs et fondateurs de la GBB. Ils sont revenus sur la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi Molac sur les langues régionales et ont éclairci les différentes voies de recours possibles.

François Alfonsi insistait à cette occasion sur le caractère essentiel « d’aller vite » et de demander une révision de l’article 75-1 de la constitution avant la mandature à venir.

L’attitude de l’Etat français face aux langues régionales est un sujet de préoccupation pour les défenseurs des minorités et de leurs droits dans l’Union Européenne. La France est un des Etats-membres qui refuse de ratifier la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires, alors que cette ratification est un des « critères de Copenhague » opposés à tout candidat à l’entrée dans l’UE. De nombreuses langues menacées de disparition en Europe, dont le Parlement Européen a demandé qu’elles soient protégées et valorisées (cf rapport François Alfonsi du 26.06.2013 surles langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union européenne), sont pratiquées, et menacées de disparition, sur le territoire de la République française.

[…] Il s’agit d’aller vite. Avec cette loi, nous avons ouvert une brèche, nous avons une bonne couverture médiatique, il convient désormais de nous y engouffrer.

La Fête nationale de la langue bretonne a été créée à sa gloire et en l’honneur de ses locuteurs·trices au cours des années 1970, et se transmet depuis de génération en génération. Ce rendez-vous d’importance a été initié pour montrer ce qui était créé, inventé et publié en langue bretonne. Longtemps très politisé, associé à la gauche radicale bretonne, il prend un virage plus artistique au tournant des années 2010. Les festival accueillait ainsi le TAOL-LAÑS, tremplin des musiques actuelles en langues bretonnes. Rendez-vous dans deux ans pour la prochaine édition.

 

Intervention de François Alfonsi lors de la table-ronde sur la loi Molac.

 

Paul Molac (à gauche) et François Alfonsi (à droite) avec l’affiche éponyme de la table ronde : « Loi Molac : et maintenant ? On fait quoi ? »

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