Intervention (en ligne) lors de la session de la commission Affaires constitutionnelles du Parlement européen du 2 décembre 2020, au cours du débat sur le projet de Conférence pour l’avenir de l’Europe.
Les 10 dernières années n’ont pas été les meilleures de son histoire pour l’Union européenne. On a assisté à la montée en puissance de forces populistes dans de nombreux États comme en France par exemple. Et en réaction la plupart des gouvernements ont privilégiés une Europe des États figées sur la situation politique issue de l’après-guerre et allant vers moins d’Europe et non pas vers plus d’Europe.
Mais aujourd’hui la crise du COVID est à mon sens en train de changer en profondeur cette réalité. Les citoyens de l’Union européenne ont perçu que sans l’Europe, ils seraient restés sans réponse face à la crise sanitaire et économique que l’économie provoque.
Aussi la conférence sur l’avenir de l’Europe que Madame Von Der Leyen a inscrite à son programme est une opportunité très intéressante pour relancer un mouvement vers plus d’Europe à partir de la volonté des citoyens.
Leur expression pleine et entière durant cette conférence sera la clé de sa réussite. Elle doit être libre sans écarter aucun sujet. Et il faudra, je pense, faire des bilans, et notamment s’interroger sur les situations où l’Europe est restée sans apporter aucune contribution à la solution des crises politiques que l’on a traversé comme par exemple en Catalogne.
Elle doit aussi être large, ouverte, et bien médiatisée. Il est important qu’au cours de cette conférence les européens s’engagent, débattent, et qu’ils s’approprient ainsi un nouveau projet pour l’Europe du futur.
